La Venom Mob — cinq brutes masquées aux styles de combat singuliers — allait apparaître dans des dizaines de films de la Shaw Brothers, mais c’est dans celui-ci qu’elle a fait ses marques. Film culte de Tarantino et samplé par le Wu Tang Clan, ce polar d’arts martiaux est un vrai classique.
Classique du wuxia profondément influent, ce film de démembrement et de vengeance a fait de Jimmy Wang Yu une star. Avec Un seul bras les tua tous, Chang Cheh élève le style caractéristique des Shaw Brothers à des niveaux d’artifice et d’abstraction dignes de l’opéra.
Alors que l’âge d’or du film de kung-fu tirait à sa fin, les grands réalisateurs de la Shaw Brothers se sont mis à remettre en question les principes mêmes du monde des arts martiaux. Ce drame épique coloré et brutal de Chang Cheh mue le chemin de la vengeance en une abstraction nihiliste.
Que vaut un code d’honneur dans un monde sans grandeur ? Telle est la question au cœur de ce polar historique signé Chang Cheh. Avec ses combats chorégraphiés par Lau Kar-leung, Le Justicier de Shanghaï se termine par un baroud dantesque figurant parmi les plus sanglants des Shaw Brothers.
Les héros infirmes sont une tradition du wuxia car ils témoignent de la détermination du kung-fu de surmonter toute forme d’obstacle physique. Réunissant presque toute la Venom Mob, Chang Cheh orchestre certains de ses meilleurs combats tandis que la bande se sert de ses handicaps comme d’une arme.
