L’heure de la révolution a sonné ! Inaugurant le cinéma ouvertement politique de Godard, icône de la nouvelle vague, La Chinoise annonce Mai 68 telle une prophétie. Dans des couleurs pop, ce cocktail mêle un maoïsme brut, une satire sauvage et l’intemporalité romantique de Wiazemsky et Léaud.
Interrogeant avec force la marchandisation de la féminité dans la culture consumériste, le chef-d’œuvre provocateur de Godard est touchant et audacieux sur le plan stylistique. Loin d’être idéales, les relations adultères sont un symptôme de plus de l’ennui et de la lassitude de la bourgeoisie.
Les films des années 60 de Godard sont légendaires, mais sa carrière dépasse la Nouvelle Vague française. Condamné par le Vatican pour sa version osée de l’histoire de la Vierge Marie, ce film date des années 80, quand le grand expérimentateur du cinéma refusait d’adoucir son côté provocateur.
En partie motivé par la mise en scène d’_En attendant Godot_ par Susan Sontag à Sarajevo, For Ever Mozart ramène une fois de plus Godard à la guerre de Bosnie. Raconté en 4 épisodes plus ou moins reliés, il propose une réflexion mélancolique sur le rôle du cinéma dans l’art comme dans le monde réel.
