Véritable poupée russe borgésienne, cette somptueuse épopée historique en six parties est le chef-d’œuvre du maestro chilien Raúl Ruiz. Présentée dans sa version augmentée rarement diffusée, cette saga mélodramatique rappelle Dickens par son envergure et impressionne par son ambition romanesque.
La myriade de flashbacks de Mystères de Lisbonne gagne un nouvel angle alors que le Père Dinis prend place au cœur du labyrinthe narratif de Raúl Ruiz. La série trouve son antagoniste chez le cruel Alberto de Magalhaes apparu dans l’épisode 2, tandis qu’un amour naissant ouvre la voie à la tragédie.
Le monde est un théâtre pour le jeune Pedro, qui souligne en effet la théâtralité de l’épopée fastueuse de Raúl Ruiz avec ses marionnettes. Des secrets engendrent des révélations tandis que les chuchotements se répandent comme une traînée de poudre dans les salons de la haute société portugaise.
Mystères de Lisbonne se tourne vers la France de la Révolution où Léa Seydoux incarne une jeune noble au centre d’un triangle amoureux amer. Tandis qu’encore plus d’histoires secrètes se révèlent, le brouillard narratif commence à se dissiper, et Ruiz trace un chemin menant à l’ultime vengeance.
La cupidité mène au meurtre et le meurtre mène à la ruine dans ce quatrième épisode percutant. En introduisant l’avare Anacleta, Raúl Ruiz interrompt la série avec un retour en arrière prolongé qui enrichit les mystères se déroulant dans le présent tout en servant de fable morale indépendante.
